La coentreprise formée par Total et PSA dans le domaine des batteries a l’ambition de produire des batteries électriques capables d’équiper un million de véhicules par an en 2030. Cela ne nécessitera pas moins de 5 milliards d’euros d’investissement, estime Patrick Pouyanné, le patron du groupe pétrolier.
Si PSA faisait encore preuve, il y a peu, de prudence quant au futur « Airbus de la batterie », Total affiche clairement ses ambitions. Le PDG du pétrolier français, Patrick Pouyanné, a annoncé ce jeudi que la coentreprise formée par les deux groupes avait l’ambition de produire des batteries électriques capables d’équiper un million de véhicules par an en 2030. « Ce serait à peu près de 10 % à 15 % du marché », estime-t-il.
Pour y arriver, la coentreprise ACC (pour Automotive Cells Company) ne nécessitera pas moins de 5 milliards d’euros d’investissement, a précisé Patrick Pouyanné, à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron à l’usine de Saft (Charente). Cette filiale du pétrolier français fait partie du consortium de 17 acteurs issus des secteurs privés français et allemand devant former le futur « Airbus de la batterie ».
A ce titre, Saft recevra des subventions de la part des Etats membres de l’Union européenne, sans que celles-ci soient considérées comme des aides illégales, comme l’a autorisé Bruxelles en mai dernier. « Les autorités françaises, allemandes et européennes vont apporter près de 1,3 milliard d’euros au consortium chargé de la coentreprise », assure Patrick Pouyanné, dans des propos transmis par une porte-parole de Total à l’AFP.
La coentreprise Total-PSA entend être en mesure de lancer « fin 2021 au plus tard » la phase industrielle du projet pour produire des batteries dès 2023-2024 dans une usine dans les Hauts-de-France, affirme Patrick Pouyanné. D’autres batteries seraient produites par la suite en Allemagne avec Opel, filiale de PSA.