C’est la thèse qu’a défendu le Médiateur en charge de la protection des droits des entrepreneurs Boris Titov lors d’une table ronde intitulée « Les entreprises russes dans la compétition mondiale », qui a eu lieu le 26 juin dernier dans le cadre du IX^ème Forum national des affaires organisé par Delovaïa Rossiia et dont le thème était cette année « Soyons compétitifs ! ». « Notre environnement juridique doit être plus attrayant pour que les grandes sociétés étrangères construisent des unités de production dans notre pays… Nous devons faire en sorte que cela soit sûr, facile du point de vue administratif et rentable pour ces entreprises », a-t-il déclaré.

« D’autre part, dans le contexte actuel de mondialisation accélérée, les entreprises russes doivent investir dans des sociétés occidentales pour être compétitives sur le marché mondial », a ajouté le président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR) Emmanuel Quidet lors de la même table ronde. Il a également fait remarquer qu’à une époque où le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace vers les pays émergents, « l’économie russe est plus occidentale qu’asiatique », ce qui se reflète dans ses priorités en termes de partenariats avec d’autres pays, de coopération, etc.

Le thème de la compétitivité des entreprises russes a été examiné sous tous les angles : de la rentabilité des investissements en Russie à la compétitivité des produits des PME russes sur le marché international.

Lors de la table ronde, Boris Titov a également évoqué la question des négociations avec l’Agence des Initiatives Stratégiques en vue de la création d’un bureau de soutien à l’investissement étranger en Russie, précisant qu’il devrait être opérationnel dès l’année prochaine. « La mise en place d’un tel bureau a d’ores et déjà été décidée. Actuellement, nous travaillons sur les premières étapes de sa création ».

Le sujet de la mise en place de mesures pour soutenir les exportations russes a également été abordé lors de la table ronde. A notamment été évoquée l’idée de créer des « agences commerciales nationales » qui ne se contenteraient pas seulement de fournir des informations mais également vendraient des marchandises. La représentante du ministère du Développement économique, Veronika Nikichina, a affirmé que dans un futur proche, des missions commerciales en mesure d’apporter un soutien réel aux exportateurs nationaux seraient mises en place.

A la fin de la conférence, Alexeï Repik et Emmanuel Quidet, respectivement coprésident de Delovaïa Rossiia et président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR), ont signé un accord de coopération afin d’officialiser leurs efforts communs en vue du développement des investissements, du commerce et des échanges économiques entre la France et la Russie.