La Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCI France Russie) et le cabinet juridique HÉRÈS ont organisé la X table ronde conjointe «Retail. Immobilier et construction ». Au cours du webinaire, les experts ont parlé de la situation du secteur dans le contexte de la pandémie COVID-19.
Inna Chalygina, directrice du département juridique de Decathlon, a expliqué comment la situation épidémiologique affecte le comportement des consommateurs russes, et, par conséquent, la relation entre les propriétaires de centres commerciaux et leurs locataires.
Ekaterina Lapidus, associée et responsable de la pratique retail au sein du cabinet juridique Hérès, a approfondi le thème de la modification et de la résiliation des contrats de location d’immobilier commercial dans le contexte de la pandémie. Ekaterina s’est arrêtée sur les mesures de soutien de l’État aux entreprises, par exemple, le moratoire sur les amendes sur les contrats de location. La question de la qualification de la pandémie COVID-19 par la CCI de Russie, le Service fédéral anti-monopole de Russie, la Cour suprême et d’autres instances a également été étudiée.
Artiom Podchibiakine, directeur du service juridique d’Inditex Russia, propriétaire des marques Zara et Bershka, a soulevé la question de la légalité de l’introduction de mesures restrictives et prohibitives, ainsi que de l’organisation de contrôles par les autorités.
Malgré une diminution du volume de la construction d’immobilier commercial par rapport à l’année dernière, la Russie reste le leader européen dans la mise en service de nouvelles surfaces commerciales, a souligné Olga Yasko, chef du département développement de Cushman & Wakefield. L’intervenante a également noté la croissance record du volume d’entrepôt loués et achetés au cours des dix dernières années.
Pavel Tiguer, directeur du développement des relations locatives chez Prime Property Management, a quant à lui noté une baisse de la demande pour la location de bureaux, la mise en sous-location par les grandes entreprises des espaces excédentaires et le développement du marché des «bureaux flexibles» et du coworking. En conclusion, l’intervenant a souligné la nécessité pour de nombreuses entreprises de trouver des compromis dans la situation actuelle.