Moscou – Au cours d’une conférence-débat avec la communauté d’affaires française, Jean-Pierre Chevènement a défini un objectif principal: devenir le deuxième pays en termes de volume d’investissement en Russie.
Le représentant spécial du ministère des Affaires étrangères pour les relations avec la Russie Jean-Pierre Chevènement a rencontré le 6 décembre les dirigeants des sociétés françaises présentes en Russie, au cours d’une conférence-débat organisée par la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR) et l’Observatoire franco-russe. C’était la première visite que M. Chevènement effectuait dans le cadre de ses nouvelles fonctions.
Durant la rencontre, il a décrit ses nouvelles missions, sa vision de l’avenir des relations franco-russes et les principes sur lesquels celles-ci doivent se fonder. Il a notamment défini un objectif principal : que la France passe de la troisième à la deuxième place en termes de volume d’investissement en Russie (12 milliards d’euros en 2011).
« Le Président de la République M. François Hollande a prévu de venir en Russie dans les mois qui viennent. Ce sera l’occasion de resserrer nos liens », a déclaré Jean-Pierre Chevènement.
Il s’est également exprimé sur la question des visas Schengen pour les citoyens russes :
« Je crois que l’on obtient très facilement ces visas auprès du Consulat de France à Moscou, et 40% des visas pour la France sont des visas de long terme qui peuvent aller jusqu’à cinq ans. La France est pour l’abolition des visas à court terme, mais nous sommes dans l’espace Schengen et nous devons faire partager notre point de vue à un certain nombre de pays européens qui sont moins ouverts que nous sur cette question. Il est évident que les Français, les Russes, les Allemands et tous les autres devraient pouvoir circuler sans l’obligation d’avoir un visa. Moi-même, quand je viens en Russie, je suis obligé de demander un visa. J’en parlerai avec Monsieur Valls, ministre de l’Intérieur. »
Jean-Pierre Chevènement a remercié la CCIFR pour le travail efficace et important qu’elle accomplit depuis 15 ans et a loué l’activité des Conseillers du Commerce extérieur.
Le Président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe Emmanuel Quidet a décrit dans son discours de bienvenue les difficultés auxquelles se heurtent les hommes d’affaires français en Russie :
« Le problème le plus important, c’est l’image de la Russie en France. Cela nous pose des problèmes vis-à-vis de nos sièges sociaux en France, parce qu’il faut toujours leur expliquer les raisons pour lesquelles il faut continuer à investir en Russie. Selon un sondage effectué il y a peu auprès de la communauté d’affaires étrangère, les sociétés qui ont déjà investi en Russie veulent continuer leurs activités dans ce pays. La Russie les attire et elles sont contentes de travailler ici. En revanche, seulement 50% des sociétés qui n’ont pas encore investi en Russie souhaitent le faire. Il s’agit donc là d’un réel déficit d’image et c’est le problème principal auquel nous devons nous attaquer ».
Consulter le discours de Jean-Pierre Chevènement sur la coopération franco-russe (extraits)