Le 19 octobre, la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCI France Russie), avec le soutien de la société française Dassault Systèmes, a organisé la troisième rencontre annuelle des femmes leaders dans le domaine des technologies numériques et des sciences exactes.
Les participantes ont partagé leur expérience de travail en Europe et en Russie, noté les particularités nationales de la situation des femmes dans les secteurs technologiques de l’économie, discuté de l’équilibre travail / vie personnelle et de l’impact de la pandémie sur celui-ci.
Avant le début de la discussion, la modératrice de la réunion a annoncé la nomination d’Anastasia Sementchenko au poste de vice-présidente pour le développement de l’entrepreneuriat féminin. Anastasia est l’une des trois femmes représentées au Conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe. Elle a attiré l’attention sur ce fait positif et a résumé : » Nous avons beaucoup de femmes dirigeantes, mais peu de femmes entrepreneurs ».
Nombreuses sont celles qui n’imaginaient pas que leur vie serait étroitement liée aux technologies et ont même « pleuré le premier jour à l’université », s’est confiée Ksenia Skliarova (Criteo). Cependant, elles n’ont pas regretté leur choix de formation de base et de secteur. « Le domaine high-tech permet de se développer dans un nombre illimité de directions », note Olga Baranova (Orange Business Services). Ksenia a également noté que « dans une entreprise IT, vous devez être audacieux et créatif pour prendre des décisions au quotidien ».
En comparant l’égalité des genres en Russie et en Europe, y compris les comportements à l’égard des femmes, les participantes ont souligné plusieurs particularités. « Tout d’abord, les Français n’étaient pas prêts à voir une jeune femme occuper un poste de direction. Après, c’est une différence culturelle : nous sommes beaucoup plus rapides, plus corrects, plus directs, alors que pour les entreprises européennes, la sécurité prévaut sur le risque », a partagé son expérience Irina Nikoulina (Boiron). Anna Koudriachova (Leroy Merlin), qui n’a pas noté de grandes différences, a noté que « La Russie est un pays merveilleux où la femme peut vraiment choisir si elle veut construire une carrière et la combiner avec une vie de famille. » Selon Tatiana Faleeva (Danone), la confiance en soi vient de la famille. « L’égalité des genres, c’est la capacité et les talents, la singularité permet l’égalité des chances », a noté Tatiana et rappelé que « Danone est la première entreprise de la liste à offrir l’égalité des chances ».
Conjuguer bonheur et bien-être intérieur et réalisation de soi en tant que personne qui a réussi une belle carrière et qui peut défendre ses droits ne se limite pas à la recherche de la frontière entre personnel et professionnel. L’équilibre travail-vie n’est pas « combien d’heures vous avez consacrées à telle ou telle chose, mais comment vous avez passé ces heures », selon Irina Nikoulina.
La pandémie a apporté des changements irréversibles dans l’organisation du travail, qui ont également affecté les relations familiales. « Il suffit qu’il y ait un cataclysme, une crise, pour qu’une femme retourne des décennies en arrières, aux tâches ménagères, notamment », a partagé son opinion Euryale Chatelard (Ecritel).
Résumant la réunion, les participantes ont noté qu’il est difficile au début d’une carrière de se fixer un objectif et de tracer un chemin vers celui-ci. Il faut expérimenter, assumer avec enthousiasme des tâches supplémentaires, faire ce que vous aimez, ne pas avoir peur de demander de l’aide, croire en soi et avoir le droit de faire des erreurs.
À la fin de l’événement, un cocktail de networking a eu lieu. La CCI France Russie remercie tous les invités de l’événement, le partenaire exclusif de l’événement Veuve Clicquot, dont le représentant, Eric Steinbrunn, a fait une courte présentation, ainsi que les partenaires Patrick Roger et Payot.