La Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR) a convié le 9 juillet la communauté d’affaires française de Russie à une rencontre avec les députés Chantal Guittet (PS) et Thierry Mariani (UMP).
Dans son allocution d’ouverture, l’ambassadeur de France en Russie Jean de Gliniasty a souligné que « la France [était] l’un des pays les plus influents en matière d’amélioration des relations entre l’Union européenne et la Russie ». « Il existe bien des déclarations bilatérales prononcées à Bruxelles, mais qui ne sont pas suivies d’actes. La France fait beaucoup pour la coopération russo-européenne, et même bien davantage que l’Allemagne ».
Chantal Guittet, députée PS du Finistère et présidente du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale, a ensuite invité les participants à exposer leurs points de vue sur les défis et perspectives des relations franco-russes. Thierry Mariani, ancien ministre, vice-président de l’UMP et député de la 11ème circonscription des Français de l’étranger dont fait partie la Russie, a souligné que cette réunion était la preuve que « la politique étrangère de la France suscitait moins de clivages partisans que la politique intérieure ».
Les hommes d’affaires français présents ont ensuite évoqué les divers problèmes qu’ils rencontrent dans la gestion de leurs affaires en Russie. Le président de la CCIFR Emmanuel Quidet a insisté sur le déficit d’image de la Russie en France. « Cela n’a rien à voir avec le clivage gauche/droite, a-t-il fait remarquer. Le fossé sépare en fait ceux qui connaissent la Russie et ceux qui ne la connaissent pas. La presse épouvantable de la Russie devient gênante : des dirigeants de très grosses sociétés françaises n’osent même plus communiquer sur leurs investissements en Russie ! ».
Chantal Guittet a reconnu la frilosité des PME françaises, tout en évoquant les rumeurs négatives autour de la durée du retour sur investissement. Citant une étude du cabinet Ernst & Young dont il est partenaire associé à Moscou, Emmanuel Quidet a répondu que « le retour sur investissement [était] meilleur et plus rapide en Russie que partout ailleurs dans le monde ».