Le Forum a été organisé par Nauka Innov, le Centre de coopération technologique de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCI France Russie), en collaboration avec la Représentation commerciale de la Fédération de Russie en France, le Partenariat russe pour le climat et le Ministère du développement économique de la Fédération de Russie.

A l’ouverture du Forum, l’Ambassadeur de France en Russie, Pierre Levy, a déclaré : « La France souhaite impliquer les entreprises russes dans la révolution [environnementale]. En travaillant ensemble, nous pouvons relever le défi climatique au profit de chaque partie. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres ».

L’événement a été animé par le premier conseiller, chef du département de l’économie et du commerce de la délégation de l’UE en Fédération de Russie Laurent Bardon, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie russe Dmitri Kurochkin, directeur adjoint de la coopération internationale du ministère de la Transition environnementale, coprésident du groupe de travail du CEFIC sur les transports Olivier Robinet, vice-président de la commission RUIE sur les relations internationales coopération Anton Bazulev, ainsi que des représentants de ministères, d’associations professionnelles, de régions et de grandes entreprises industrielles.

Le forum comprenait 4 sessions : métallurgie verte, finance verte, énergie bas carbone, mobilité verte et transport durable.

Lors de la table ronde sur la métallurgie verte, il a été notifié que « métallurgie » et « verte » ne sont pas des termes antinomiques, bien au contraire.

Lors de l’événement, de nombreux leaders de l’industrie russe tels que RUSAL, METALLOVINVEST, NLMK, ont partagé leurs initiatives et ont annoncé leur intention d’améliorer leurs processus de production dans le but de respecter l’environnement. Ils ont également expliqué que le marché est très demandeur de solutions métallurgiques bas carbone afin de produire des produits respectueux de l’environnement.

Les entreprises françaises Fives, Air Liquide et Dassault Systèmes ont présenté des solutions technologiques et innovantes pouvant aider les industriels russes à atteindre ces objectifs.

La session sur le financement vert a mis en évidence la nécessité de créer des outils, des produits et des réglementations de financement vert transparents et harmonisés. La France et la Russie ont déjà coopéré en matière de financement vert à travers leurs fonds souverains Bpifrance, le RDIF et la société DALKIA en créant une joint-venture pour soutenir des projets améliorant l’efficacité énergétique des entreprises russes. Les participants russes ont réitéré leur intérêt à collaborer davantage avec l’organisation financière française. Très active dans ce domaine, elle leur permet de bénéficier de son expérience, de ses bonnes pratiques et de trouver de nouveaux projets de coopération.

Lors de la session sur les énergies bas carbone, les participants ont présenté leurs solutions dans le domaine du gaz naturel, de l’hydrogène vert et des sources d’énergie renouvelables. Une attention particulière a été portée à l’efficacité énergétique. C’est en effet une source importante de décarbonation qui peut réduire les émissions de CO2 de 10 à 15%. Ce sont notamment des technologies numériques qui, en améliorant le processus de production et en optimisant la consommation d’énergie, permettent ce résultat.

Les Russes et les Français ont unanimement noté que les usines vertes joueraient un rôle clé dans le domaine de la transformation vers l’industrie 4.0.

La session sur la mobilité et les transports s’est concentrée sur la neutralité carbone des futurs transports. Des leaders français et russes comme AIR LIQUIDE, le groupe EDF, ROSATOM et RZhD partagent leurs stratégies et expériences dans le développement de l’hydrogène pour le secteur des transports. Le premier équipementier automobile français VALEO et l’institut automobile russe NAMI ont souligné l’impact des technologies électriques et du GNL pour le transport routier. L’industrie aéronautique française souhaite développer la propulsion aéronautique à hydrogène, le Groupe SAFRAN partage sa vision et confirme son intérêt d’approfondir sa coopération avec la Russie dans ce projet prometteur.

Résumant les résultats du Forum, le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe Pavel Chinsky a notifié que : « La conversation d’aujourd’hui a ouvert un certain nombre de nouveaux enjeux comme le développement de la métallurgie verte, la question du transport durable et du financement vert. Nous verrons comment la coopération entre la France et la Russie se construira le long de ces routes. « 

Mikhail Makarov, représentant du commerce de la Russie en France, a souligné : « Le facteur bas carbone gagne en importance dans le contexte du commerce international et des relations économiques, et aujourd’hui, il est évident que dans une économie bas carbone, la priorité sera donnée aux produits bas carbone et avec une empreinte carbone minimale. »

Adrien Danière, Directeur de Nauka Innov CCIFR conclut que «La première édition de ce Forum a démontré un fort engagement des leaders industriels et technologiques russes et français. La transformation de l’industrie pour adopter des solutions bas carbone et développer des produits respectueux de l’environnement est une priorité pour répondre aux nouveaux besoins du marché et respecter les exigences de l’Accord de Paris. Au cours des différentes tables rondes, de multiples nouveaux projets de coopération ont été identifié et notre Centre Nauka Innov continuera à accompagner les entreprises russes et françaises pour atteindre leurs objectifs.»

Le prochain Forum du développement industriel bas carbone est prévu pour 2021 en France.