Le 20 avril, lors d’une réunion du Comité Santé de la Chambre de Commerce et d’Industrie franco-russe, les participants ont discuté du financement de la protection de la santé en Russie. Yana Kotoukhova, coprésidente du Comité Santé, directrice des relations gouvernementales et des communications externes pour les pays de l’UEE de Servier, était modératrice de la réunion.

Le principal facteur qui a influencé le montant du budget cette année a été la pandémie de Covid-19. Les dépenses publiques au cours de cette période ont considérablement augmenté. En 2021, lors de la révision du budget, l’État prévoit de réduire les coûts de santé de 2,2 billions de roubles.

Yana Kotoukhova a souligné les facteurs influençant le volume actuel du financement de la santé : la centralisation du système de santé, le développement de la numérisation, ainsi que les projets avec une participation publique et privée. Par ailleurs outre, Yana Kotoukhova a souligné que pour atteindre l’objectif national – atteindre une espérance de vie moyenne de 78 ans d’ici 2030 – il est important de rechercher de nouvelles formes et sources de financement (par exemple, la mise en œuvre de programmes de remboursement des médicaments), ainsi que d’améliorer l’interaction entre la médecine publique et privée.

Le système d’assurance maladie obligatoire est la base du financement des soins de santé en Russie, et les dépenses dans le domaine des soins médicaux sont le principal poste de dépenses du budget fédéral. «Toutes les propositions qui seront examinées dans le cadre du nouveau cycle budgétaire entraîneront une augmentation des dépenses du Fonds d’assurance maladie obligatoire», a souligné Olga Tsareva, directrice adjointe du Fonds fédéral d’assurance maladie obligatoire. Le Fonds participe activement au financement du projet d’assistance aux patients atteints de cancer. Grâce au travail du fonds, la disponibilité en Russie des médicaments, y compris des médicaments ciblés coûteux, a augmenté, mais la question de l’introduction de médicaments innovants sur le marché russe reste d’actualité. Des travaux en ce sens sont en cours.

Damir Soukhov, Vice-Président du Comité Santé de la CCI France Russie, directeur du département investissements et marchés de capitaux du département santé de KPMG, a évoqué les tendances du marché de la médecine privée. Selon lui, le marché de la médecine privée se développe activement grâces aux tendances suivantes : vieillissement de la population, augmentation du nombre de maladies chroniques, épidémies et pandémies mondiales, accès inégal aux soins, changement du profil d’incidence et accès aux services médicaux. Malgré l’importance de la médecine privée, le segment public occupe toujours la plus grande partie du marché des services médicaux. Les principales orientation d’investissement sur le marché tant privé que public sont, notamment, l’oncologie, les polycliniques, les services de laboratoire et de génétique, la télémédecine.

A l’issue de la réunion, les participants ont pu poser leurs questions aux intervenants.

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