Dans le cadre du projet russo-français « Stalingrad-2021 », les restes de soldats soviétiques morts lors de la bataille de Stalingrad ont été enterrés au cimetière militaire du Kourgane Mamaïev à Volgograd.
Pour Maurice Leroy, membre du conseil d’administration de la CCI France Russie et expert reconnu en urbanisme, il s’agit d’un premier voyage à Volgograd. Il ne cache pas son enthousiasme vis-à-vis des impressions reçues lors de son voyage dans la capitale régionale. « Je suis bouleversé par le Kourgane Mamaïev et la statue de la Mère-Patrie », déclare le membre de la délégation française. « J’ai également été très impressionné par la cérémonie d’aujourd’hui (l’enterrement au cimetière commémoratif du Kourgane Mamaïev des restes de soldats soviétiques morts au cours des batailles contre les nazis près de Stalingrad en 1943), qui était impeccablement organisée, touchante, émouvante et solennelle en même temps. »
Selon Maurice Leroy, en France, Volgograd est surtout connue sous son ancien nom, qui est devenu un symbole du courage et de la force des soldats russes. « Pour les Français, Stalingrad est le début d’un tournant décisif dans la Seconde Guerre mondiale. A Paris, une place et une station de métro portent le nom de votre ville. Malgré les tensions politiques qui peuvent exister entre nos pays, si nous parlons de l’opinion du peuple, pour les Français, l’amitié séculaire avec la Russie est un fait invariable, une chose naturelle. Même les Français qui ne parlent pas russe connaissent le mot «amitié» et le fait que c’est précisément ce concept qui définit les relations entre la Russie et la France.»
Pour le Docteur Xavier Emmanuelli, cofondateur de Médecins sans frontières, fondateur du SAMU social de la ville de Paris, et invité par Emmanuel Quidet, ce voyage à Volgograd est également une première et représente un moment très émouvant de sa vie. Fils d’un Résistant français et grand admirateur de la littérature russe classique, il ne cache pas son émotion et dit admirer l’exploit des défenseurs de Stalingrad.
« La ténacité dont ont fait preuve les défenseurs de Stalingrad a été une source d’espoir pour mon père et les autres Français. Cela signifiait que les nazis n’iraient pas plus loin. L’expression espagnole « No pasaran! » signifie « Ils ne passeront pas! ». Et ils ne sont pas passés, cela a donné de l’espoir au monde entier. C’est pourquoi, lorsque j’ai été invité ici, ce fut un moment très émouvant pour moi. La Russie est un pays qui m’est très cher. C’est ici que la libération du monde a commencé. Si les nazis avaient gagné, le monde aurait été différent. J’espère que vous me comprendrez. En tout cas, les Russes qui connaissent la littérature du XIXe siècle me comprendront certainement. La cérémonie d’aujourd’hui au Kourgane Mamaïev Kurgan m’a bouleversé. En tant qu’admirateur de Dostoïevski, naturellement, j’ai beaucoup aimé. C’était émouvant, grandiose: nous étions sur terre et dans le ciel, c’était une expérience émotionnelle impossible à exprimer. Merci, la Russie! »