Le 12 décembre 2017, dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, la banque Raiffeisen a organisé un petit déjeuner d’affaires sur le thème de « La numérisation dans le financement du commerce. L’utilisation de la blockchain par les banques ».
Tatiana Ivachkova, directrice exécutive de la division des opérations documentaires et du financement du commerce de la Raiffeisenbank, a expliqué à l’auditoire comment la blockchain pouvait contribuer à l’automatisation de certains processus liés à l’émission de garanties et de lettres de crédit.
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations. En d’autres termes, il s’agit d’une base de donnée distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés. Ce terme est principalement associé à la crypto-monnaie. Cependant, les banques utilisent cette technologie pour automatiser les opérations bancaires. À cet effet, Ethereum est la plate-forme actuellement la plus utilisée. Il s’agit d’un protocole d’échanges décentralisés permettant la création par les utilisateurs de contrats intelligents. En Russie, cette plate-forme a été utilisée pour automatiser les ventes de billets de la société S7 Airlines. En parallèle, il existe un développement de plateformes fermées, souvent basées sur Ethereum, spécifiquement utilisées à des fins bancaires, telles que Masterchain. Les principales banques russes (Sberbank, VTB, Alfa-Bank, VEB etc.) sont désormais impliquées dans le développement de cette technologie.
Raiffeisenbank propose d’utiliser la technologie de la blockchain en conjonction avec l’Internet des objets (IOT) et l’intelligence artificielle (AI) pour les opérations les plus exigeantes en main d’œuvre comme les garanties et les lettres de crédit.
Selon Tatyana Ivachkova, en plus de l’automatisation, la technologie des registres distribués (DLT), qui inclut le système de la blockchain, présente un certain nombre d’autres avantages: « une transparence accrue et une meilleure compréhension des risques, un gain de temps et d’argent, une réduction des erreurs, des risques de conformité et des risques opérationnels ». Raiffeisenbank utilise déjà cette technologie pour mener des opérations commerciales.
Comme l’a conclu Tatyana Ivashkova, « une condition importante de la technologie des registres distribués est que les régulateurs à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’industrie, des services, de la propriété intellectuelle, etc., comprennent la technologie et son impact sur les entreprises et les consommateurs, permettant ainsi d’assurer une réglementation adéquate dans les nouvelles conditions ».