Les perspectives de collaboration entre les usines chimiques du Bachkortostan et la France ont fait l’objet d’une intervention du Directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, Pavel Chinsky, au cours du IIIème Forum international « Bolchaya Khimya » qui s’est déroulé à Oufa du 23 au 24 mai.
Le Forum a été organisé par le Gouvernement de la République du Bachkortostan et a réuni nombre d’acteurs majeurs du secteur pétrochimique. Les leaders du secteur ainsi que des experts et des représentants de l’administration ont discuté des problèmes et des vecteurs de développement du complexe pétrochimique en Bachkirie mais aussi dans d’autres pôles industriels russes, ainsi que des principales tendances du marché mondial de la chimie.
L’expérience de pointe de l’industrie chimique française peut servir de base pour de nouveaux projets de collaboration.
« La France compte plus de 500 entreprises appartenant au secteur de la chimie, dont 100 spécialisées en pétrochimie. Parmi celles-ci, combien d’entre elles sont présentes en Russie ? 1% ? 5% ? Il y a un important potentiel de développement de la collaboration entre de nombreuses entreprises et sur de nombreux projets innovants », a déclaré Pavel Chinsky lors de sa présentation des succès français dans le domaine de la chimie.
Voici quelques réalisations françaises dans le développement du secteur :
- Selon un rapport récent du Ministère français de l’environnement, du développement durable et de l’énergie, après plusieurs années de baisse d’activité liée à la crise européenne, l’industrie chimique française enregistre une hausse de 2,7%.
- L’économie française occupe la cinquième place après les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne et la Chine (récemment). Ce sont bien les produits des hautes technologies, en particulier dans l’industrie chimique qui lui permettent d’occuper cette position sur le marché mondial.
- La France est le troisième exportateur mondial de produits chimiques et pharmaceutiques.
- La France maîtrise un très large éventail de matériaux et de produits chimiques et pétrochimiques.
- L’investissement en recherche et développement de produits chimiques (y compris les produits pharmaceutiques) occupe la première place en volume au sein des investissements industriels français, soit 21%.
L’accent mis sur le développement de la chimie reflète l’attitude du gouvernement vis-à-vis du secteur : celui-ci considère l’industrie chimique comme le moyen le plus efficace d’utiliser les ressources naturelles et comme un facteur majeur de développement de notre civilisation, créateur de nouveaux objets permettant d’améliorer les conditions de vie des personnes.
« Actuellement, toutes les entreprises sont confrontées aux mêmes défis : le besoin de réduire l’apport en capitaux, les économies à faire en termes de coûts d’exploitation, la réduction des émissions, la réduction des délais de traitement, l’organisation de nouveaux systèmes de gestion des processus », a conclu Pavel Chinsky. « C’est parce que les entreprises françaises en pointe en matière de R&D ont toujours eu pour objectif la commercialisation de leurs technologies qu’aujourd’hui la France possède de nombreuses solutions technologiques prêtes à répondre aux problématiques pressantes des industriels de la chimie ! Et ces solutions ont déjà été testées auprès de l’industrie française ».