Notons que le forum a rassemblé plus de 10 entreprises françaises. 

 

A Sotchi, Pavel Chinsky a évoqué la situation actuelle des investissements français en Russie. Confirmant les propos du vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexei Meshkov, il explique qu’ «en réalité, le développement des activités françaises est encourageant ; pour la 3ème année consécutive, la France est le premier investisseur en Russie, devant les Allemands. Les chiffres sont impressionnants – 2,2 milliards de dollars d’investissements directs en 2014, 1,4 en 2015 et déjà 800 millions en 2016. Bien sûr, nous sommes dans une période difficile en raison des sanctions, mais aucune des 1 200 entreprises françaises présentes en Russie n’a quitté le territoire. De plus, les sanctions économiques semblent avoir un effet positif : elles accélèrent les tendances et permettent donc à la France de progressivement s’implanter dans les niches sectorielles encore délaissées en Russie.

 

Aussi, Pavel Chinsky a présenté les deux attentes principales qu’ont les étrangers, et notamment celles des investisseurs français dont la production est localisée en Russie. D’abord, pouvoir librement exporter la production depuis la Russie vers l’espace CEI et le reste du monde sans que des obstacles ne soient imposés par la Russie. Deuxièmement, lorsqu’une entreprise étrangère décide de commencer à produire sur le sol russe, la participation aux appels d’offres doit être ouverte à égalité de conditions.

 

En ce qui concerne les activités des zones économiques spéciales (ZES), Pavel Chinsky explique que selon lui « chacune de ces zones possède ses caractéristiques propres. Ces zones permettent de voir comment se construisent les interdépendances ; il ne s’agit pas de simples coopérations mais bien d’interdépendances entre les autorités fédérales, régionales et municipales ». « L’exemple de la République du Tatarstan est révélateur. Le Tatarstan est une grande zone économique spéciale au sein de laquelle on peut rencontrer le président de la République du Tatarstan tôt le matin pour lui poser des questions, lui soumettre des projets puis, dans l’après-midi, il est déjà possible d’obtenir des réponses à ces questions au cours d’une réunion organisée avec le maire, qui est un membre à part entière du processus… En fait, les ZES sont des espaces où tout peut être préparé et où tous les problèmes sont résolus dans un système de « guichet-unique ». Les investisseurs français sont très satisfaits de leur travail avec les ZES de Kalouga et du Tartarstan et il y a un flux constant de nouvelles demandes »,  a résumé Pavel Chinsky lors de son intervention.