Vendredi 18 octobre, une table ronde organisée par la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR) et intitulée : « Normes internationales de formation des cadres : répondre aux besoins réels des entreprises en matière de ressources humaines » s’est tenue à l’hôtel Novotel centre de Moscou. L’événement a rassemblé plus d’une vingtaine de participants.

La table ronde a été ouverte par Phil Eyre, Directeur des programmes de MBA de la Grenoble Graduate School of Business. Ce dernier a présenté les grandes tendances en matière de recrutement des entreprises à partir des résultats de l’enquête du GMAC (Graduate Management Admission Council), regroupant une grande partie des écoles de commerce au niveau mondial.

Les résultats de l’enquête 2012 indiquent que les entreprises recherchent en priorité des candidats dotés de fortes compétences en gestion financière, afin de mieux maitriser les coûts et accroitre la productivité de l’entreprise. Il ressort également de l’étude que les entreprises de moins d’un millier de salariés s’intéressent également aux candidats titulaires de Master in Business Administration (MBA). M. Eyre a également souligné le développement rapide des programmes visant à développer les qualités de dirigeants d’entreprises (leadership development programs) qui tendent à se généraliser dans les écoles de commerce. Cette évolution doit permettre aux entreprises de recruter des gestionnaires capables de gérer efficacement un collectif.   

Pour sa part, Christian Lepolard, associé du cabinet de recrutement Antal Russia, a fait un point complet sur la situation du marché de l’emploi russe et moscovite. La croissance économique rapide des années 2000-2008 a notamment fait du marché de l’emploi un marché de candidats. L’importance des besoins en main-d’œuvre qualifiée, supérieurs à l’offre de candidats disponible plaçait alors les salariés qualifiés en position de force. Un début d’évolution a pu être observé suite à la crise financière de 2008. Le nombre de candidats pour chaque offre d’emploi a commencé à augmenter, permettant aux entreprises de sélectionner plus finement leur personnel.

Christian Lepolard est également revenu sur le développement des MBA en Russie, permettant de compléter les cursus souvent très théoriques de l’enseignement supérieur russe par une formation davantage axée sur la pratique. M. Lepolard estime toutefois que la valeur ajoutée d’un MBA ne va pas de soi mais doit s’intégrer dans un parcours professionnel cohérent. Il distingue en particulier trois situations dans lesquelles les MBA apportent une véritable plus-value :
 

• Dans le cas d’un changement de spécialisation professionnelle ou de mobilité géographique
• Pour développer des compétences en gestion de l’entreprise pour les cadres issus d’autres spécialités
• Dans le cas ou le salarié bénéficie du soutien de son employeur
   

Au final, M. Lepolard a toutefois indiqué que l’éducation ne constituait pas le principal critère de sélection des recruteurs. Ces derniers s’intéressent en premier lieu à l’expérience professionnelle des candidats ainsi qu’à leur personnalité.

La séance s’est conclue par une séance de questions / réponses.

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