La dernière session du comité PR, communication et marketing de cette année s’est déroulée sous la forme d’un atelier sur les techniques de diction. Cette mini-formation a été menée par la professeur associée du département de l’éloquence de l’Institut d’art dramatique Boris Chtchoukine, également fondatrice de sa propre école d’art oratoire, Elena Laskavaya.
Être entendu, être écouté avec intérêt, convaincre son auditoire constituent les principales tâches quotidiennes des spécialistes en communication et des autres cadres qui tiennent régulièrement des conférences ou prennent la parole en public.
Dans la sphère des communications, la prise de parole est un moment très important et nous ne disposons que de 11 secondes pour attirer l’attention de notre auditoire.
Dans ces moments, nous savons généralement quoi dire, mais nous ne savons pas toujours comment. Nous sommes souvent hantés par une peur de parler en public qui renvoie aux craintes d’être apprécié ou non par d’autres personnes, à nos incertitudes et à nos expériences négatives passées. À cause de cette peur, l’orateur peut manifester des réactions physiologiques parasites qui nuisent au succès de la prise de parole. Crispation du corps, gorge sèche, problème de respiration – tous ces détails nous discréditent en tant qu’orateur. Un orateur qui a l’air tendu transmet toujours son inconfort au public.
Elena Laskavaya a expliqué comment surmonter tous ces réflexes physiologiques humains en travaillant sa respiration, en « larguant » toutes les crispations du corps et de la mâchoire. Une gestuelle libre et fluide, des jambes bien ancrées, une respiration correcte, une voix grave et profonde (qui peut être développée par des exercices), une élocution mélodieuse – voilà la liste des qualités qui, selon l’intervenante, distinguent les bons orateurs.
En outre, la spécialiste a expliqué comment mener une auto-critique de nos peurs lors de la prise de parole. Par exemple, elle affirme qu’il ne faut pas avoir peur du jugement de l’autre, car la majeure partie du temps, les gens ne s’intéressent guère aux autres mais se focalisent sur eux-mêmes. Les expériences négatives doivent absolument être prises en compte lors de la préparation de la prochaine intervention orale. Pour approfondir le sujet qui sera traité, il est important notamment de réfléchir et d’anticiper les questions des « provocateurs ». Les incertitudes doivent être mises de côté pour laisser place à la détermination. « Autorisez vous à jouer à l’enfant curieux. N’hésitez pas à intervertir et jouer de vos rôles sociaux », a conseillé l’intervenante aux participants de l’atelier.