La rencontre networking de la CCI France Russie et de la Chambre de Commerce Américaine en Russie (AmCham) a eu lieu à Moscou
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Transformation numérique : les défis futurs d’une réalité nouvelle
20.03.2018

Le 16 mars 2018, le Centre d’affaires numérique de Moscou accueillait la deuxième conférence annuelle IT de la CCI France Russie. Cette année, les présentations portaient sur la transformation numérique de l’économie, de l’industrie et de la ville.

Un événement organisé avec le soutien d’IBM, partenaire général, et des entreprises Atos, Novatek, Orange Business Services et Servier.

COURIR DEUX FOIS PLUS VITE, TOUJOURS, TOUT LE TEMPS

Aujourd’hui, pour avancer, une entreprise se voit forcée de « courir deux fois plus vite » : réagir deux fois plus vite à la numérisation de l’économie, s’adapter deux fois plus vite aux changements, prendre des décisions deux fois plus rapidement. « Tenir le rythme intense de propagation d’idées nouvelles, de nouvelles thématiques, de nouvelles technologies, exige des efforts importants, de la part des entreprises », fait remarquer Andreï Filatov, directeur général d’IBM Russie et CEI.

Le phénomène Uber constitue un exemple édifiant de la transformation numérique intensive de l’économie : en quelques années, l’entreprise a révolutionné le transport de passagers en taxi dans le monde entier.

Les analystes d’IBM l’affirment : avec le développement des technologies numériques, on observe un abandon du modèle économique centré sur l’entreprise. Aujourd’hui, l’économie est déjà tournée vers le consommateur, et nous nous acheminons vers un système E2E (everyone to everyone), où tout le monde interagira avec tout le monde.

Les entreprises ont l’obligation de s’adapter aux nouvelles tendances, si elles veulent rester dans la course. Or la simple mise en place de systèmes mobiles d’interaction avec la clientèle n’est déjà plus suffisante : c’est à une transformation radicale des processus d’affaires qu’il faut désormais se résoudre.

PRÉPARER LA VILLE À LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE

Oleg Vyssokov (Altarix) définit la ville intelligente comme une ville où les technologies de l’information exploitent les données afin de faciliter la vie des habitants. À Yinchuan, en Chine, le futur est déjà là. Grâce à un système de reconnaissance faciale, plus besoin de cartes bancaires, de tickets de transport, ni même d’argent liquide.

Cependant, au moment de se lancer dans la transformation numérique, il importe d’être conscient du degré de préparation de la ville, aussi bien au point de vue de la législation que de son fonctionnement.

C’est ainsi que le département Sciences, politique industrielle et entrepreneuriat de la ville de Moscou a créé l’Agence pour l’innovation. L’organisme dirigé par Alexeï Paraboutchev teste notamment l’efficacité de projets pilotes innovants avant, en cas de résultats concluants, de les lancer auprès des utilisateurs. L’agence a déjà favorisé le développement de plusieurs start-up aux activités variées : location de trottinettes, ordinateurs pour mal-voyants, ou encore système interbancaire d’échange de données sur les fraudeurs.

L’INDUSTRIE DU FUTUR, MOTEUR DE LA CROISSANCE

Les technologies numériques influent sur les modes de production. Adrien Danière, président de Nauka Innov, centre de coopération technologique de la CCI France Russie, souligne leur effet positif sur la productivité et la flexibilité, ainsi que leur efficacité à réorganiser une chaîne logistique ou à faciliter le passage à la customisation de masse. La transformation numérique bouleverse radicalement l’économie : 65 % des métiers exercés en 2050 n’existent pas encore.

L’industrie du futur se développe dans sept domaines principaux, explique Benoît Jaubert (Fives Russie et CEI) :

  • production numérique ;
  • automatisation et robotique ;
  • réalité augmentée et cobotique : l’humain dans l’usine ;
  • contrôle-commade ;
  • efficacité énergétique et environnement ;
  • nouveaux matériaux et composites ;
  • nouvelles technologies de production.

L’application des nouvelles technologies à l’industrie passe par une exploitation intensive des mégadonnées. D’où l’apparition d’un nouveau métier, analyste de données, explique Anna Plemiachova (Beltel), dont les activités vont de la description à la prédiction.

L’analyse diagnostique et prévisionnelle connaît un essor exponentiel à mesure que se développent les technologies et les capacités de calcul. Il est désormais possible de prévoir la demande, le développement d’un processus technique, et même les pannes.

Cependant, rappelle Viatcheslav Jeltov (MTS), les mégadonnées présentent d’autres utilités, comme celle d’évaluer la solvabilité d’un emprunteur.

Reste que le manque d’analystes compétents en Russie est un frein au développement du secteur, comme le déplore Roman Gots (Atos).

L’intelligence artificielle offre aussi de nouvelles opportunités même si, comme l’explique Denis Valvatchev (Sberbank Pervy), « nous sommes loin de la pure intelligence artificielle : encore aujourd’hui, les machines apprennent exclusivement grâce à l’intervention régulière de l’homme ».

Toutefois, les investissements des entreprises dans le développement de l’IA répondent à un triple objectif : créer de nouveaux types d’entreprises, pénétrer de nouveaux marchés et écarter la concurrence. Dans le secteur financier, le recours à l’IA décuple l’efficacité et la vitesse d’exécution.

VOLET JURIDIQUE DE LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE

La conférence s’est close sur un débat auquel ont pris part les représentants de plusieurs cabinets juridiques, Anton Bankovskiy (CMS Russia), Pavel Savitski (Borenius Russie), Artem Dmitriev (PwC Legal), Daria Kaliche (Skif consulting) et Olivier Guillo (Smart GDPR). Thèmes des discussions : le Règlement général sur la protection des données et son application dans les entreprises, la localisation et la transmission transfrontalière des données, et la législation concernant la protection des données personnelles.

« Aujourd’hui, les entreprises sont promptes à adopter de nouvelles stratégies et solutions.  Mais ces dernières entraînent parfois des conséquences négatives du point de vue de la sécurité juridique, a mis en garde Ioulia Laboutina (Atos). Il est donc primordial, pour les entreprises, de maintenir un équilibre entre transparence et confidentialité ».

« La collecte des données et leur transmission transfrontalière ne sont pas interdites par la loi, tant que cela est fait dans le respect des structures juridiques et qu’une base de données est régulièrement mise à jour sur le territoire russe, a rappelé Anton Bankovskiy (CMS Russia) ». Sans oublier l’obligation, pour les entreprises, de tenir compte de la volonté des personnes dont elles détiennent ou transmettent les données. Il importe, d’une part, de respecter les autorisations, et d’autre part, de déterminer avec précision si les données transmises correspondent à la définition des données personnelles.

Dans le cadre de la conférence, une session pitch était organisée, au cours de laquelle les concepteurs des entreprises Hot Wifi, Neolant, Formulasoft, Webcontrol, et du Centre national d’efficacité des ressources ont présenté leurs innovations. Il a notamment été question de services et solutions pour la production textile, d’automatisation de la collecte des données des compteurs individuels et de gestion du cycle de vie des installations urbaines.

 

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